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Votre employeur est tenu de vous proposer un dispositif d’accompagnement si vous êtes menacé de licenciement pour des raisons économiques. Ce programme est ce qu’on appelle communément contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Il est mis en œuvre pour une durée d’un an. Vous avez cependant le droit de mettre fin à votre CSP avant son terme.
Cela peut se faire dans le cas où vous avez trouvé un nouvel emploi. Vous pouvez bénéficier de la prime de reclassement CSP dans ce cas. Le paiement se fera sous certaines conditions et le montant varie selon votre ancienneté.
Le contrat de sécurisation professionnelle est un dispositif d’accompagnement mis en œuvre avec un référent de Pôle Emploi. Les informations concernant un licenciement pour motif économique et reclassement professionnel vous seront fournies par ce dernier. L’objectif du programme est de faciliter la réinsertion professionnelle et permettre le maintien dans un emploi durable.
Le CSP est proposé obligatoirement dans :
Vous pouvez bénéficier du contrat de sécurisation professionnelle, et éventuellement de la prime de reclassement CSP, uniquement si :
Vous êtes également éligible si vous possédez un reliquat de droit à l’ARE (Aide au retour à l’emploi) ;
L’adhésion au dispositif est aussi possible si vous êtes en congé maternité, en arrêt maladie ou percevez une pension invalidité.
Le contrat de sécurisation professionnelle est mis en œuvre en 4 étapes. Il comprend :
Il aura lieu dans les 8 jours qui suivent l’adhésion au CSP. L’entretien permet d’élaborer votre projet de reclassement suivant votre profil et vos compétences.
Vous bénéficierez d’un accompagnement individualisé sur la période où le CSP est effectif. Cela inclut des formations ou des préparations à l’entretien d’embauche.
Vous pourrez aussi reprendre le travail sur une courte période tout en conservant votre statut de demandeur d’emploi.
Il sera organisé après le 4ème mois du CSP. Il permet de faire le point sur vos réalisations et les ajustements à mettre en œuvre.
Cette dernière étape consiste à faire un bilan de votre parcours. Elle a lieu sur les deux derniers mois du CSP.
Vous pouvez percevoir une prime de licenciement ainsi qu’une prime CSP pendant la durée de votre contrat de sécurisation professionnelle.
Il s’agit d’une rémunération qui vous sera versée durant la période où le CSP sera effectif. Elle est proposée sans délai de carence. Le montant varie en fonction de votre ancienneté.
Vous pouvez obtenir cette prime uniquement si vous respectez les conditions d’ancienneté applicables à cet effet. L’employeur est aussi tenu de vous verser toutes les indemnités prévues dans la convention collective pour un licenciement économique.
Le contrat de travail prend fin à la date d’adhésion au CSP. Aucune indemnité compensatrice de préavis ne vous sera versée pour cette raison. Néanmoins, l’employeur peut être amené à verser un solde équivalent à cette indemnisation.
Cela arrive dans deux cas :
de l’indemnité ;
Vous êtes libre d’accepter ou de refuser le CSP. Votre employeur vous remettra un document écrit précisant les modalités du contrat. Vous disposez de 21 jours de réflexion. Durant cette période, vous vous entretiendrez avec un conseiller de Pôle Emploi.
La rupture du contrat de travail se fera d’un commun accord en cas d’adhésion au CSP. Vous avez le droit de reprendre un travail à tout moment. La reprise peut valoir le versement de la prime de reclassement CSP.
Vous bénéficierez de la prime de reclassement si vous avez trouvé un nouvel emploi avant le 10ème mois du CSP. Vous devez cependant avoir au moins un an d’ancienneté au sein de l’entreprise à l’origine du dispositif. La nouvelle activité doit aussi donner lieu à un CDD, un CDI ou un contrat d’intérim. Le contrat doit de plus excéder 6 mois.
Le montant est équivalent à 50 % de vos droits résiduels à l’ASP. Un premier versement intervient au moment de la reprise d’activité. Le deuxième versement sera effectué 3 mois après, à condition que l’emploi demeure effectif.
Vous devez transmettre une demande à Pôle Emploi portant sur le CSP et la prime de reclassement. Elle doit être effectuée dans les 30 jours qui suivent la reprise d’activité.
Cette indemnisation vous sera due si vous trouvez un nouvel emploi, mais la rémunération sera inférieure à votre ancien salaire, pour un volume horaire identique. Le versement se fera tous les mois pendant une période maximum de 12mois. Le montant est équivalent à 50 % de vos droits résiduels de l’ASP.
Vous pouvez également demander l’aide d’un professionnel chez Abacus Outplacement avant de prendre une décision sur votre retour à l’emploi. Nos experts vous éclaireront sur la meilleure alternative à prendre selon votre situation, vos acquis et vos compétences.
Vous n’êtes pas prêt à donner une suite favorable à la demande de votre salarié : celle de rompre bilatéralement le contrat de travail qui vous lie ? Il est alors de votre responsabilité de lui adresser une lettre de refus de rupture conventionnelle. Comment rédiger cette lettre ? Découvrez la réponse.
L’outplacement a fait ses preuves dans l’accompagnement des salariés à la transition professionnelle.
Mesuré selon le contexte de l’entreprise (PSE, licenciement économique individuel ou collectif), il s’inscrit dans une logique « gagnant-gagnant » :
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