Partager
cet article
Accueil > Fonction publique > Le reclassement dans la fonction publique, comment ça marche ?
Le reclassement professionnel dans la fonction publique diffère selon la position statutaire de l’agent public. Pour le fonctionnaire titulaire, le reclassement intervient en cas d’inaptitude au poste de travail. Une période de préparation au reclassement est mise en œuvre sur l’avis du comité médical. L’agent public contractuel est reclassé en cas d’inaptitude professionnelle ou de licenciement. En quoi consiste le reclassement dans la fonction publique ? Quelle est la procédure pour reclasser les agents publics selon leur statut et leur administration ?
Les administrations publiques proposent de reclasser les agents reconnus inaptes dans l’exercice de leurs fonctions. Retrouvez la définition du reclassement dans les trois fonctions publiques. Qui décide de sa mise en œuvre dans chaque administration ?
Le reclassement d’un agent public consiste à le réaffecter à un poste idéalement de même grade. L’inaptitude physique d’un agent titulaire dans l’exercice de ses fonctions oblige l’employeur à le reclasser. L’agent contractuel est reclassé en raison de son inaptitude physique ou de la modification de ses conditions d’emploi.
L’instance compétente pour statuer sur le reclassement d’un agent public diffère selon le cas. Médecin du travail, CDG, comité médical ou commission de réforme, qui consulter pour un avis ?
La maladie ou l’accident de l’agent public a nécessité un arrêt ? La consultation du comité médical ou de la commission de réforme est obligatoire pour le reclassement dans un autre emploi. Un décret propre à chaque administration régit cette obligation réglementaire. À partir du 1er janvier 2022, les deux instances consultatives disparaissent au profit du conseil médical. Un décret en Conseil d’État à paraître va déterminer son fonctionnement et les conditions de sa saisine.
L’administration employeur sollicite l’avis du comité médical lorsque l’inaptitude physique n’est pas imputable au service. À savoir en cas de maladie ou accident du travail non professionnels. L’administration sollicite l’avis de la commission de réforme lorsque l’inaptitude physique est imputable au service. À savoir, en cas d’accident du travail ou maladie professionnelle. Ces dispositions s’appliquent aux fonctions publiques d’État et hospitalière.
L’administration employeur de fonction publique territoriale affiliée ou non consulte son centre de gestion (CDG). Les centres de gestion prennent obligatoirement en charge le financement et l’aide au reclassement.
L’accident ou la maladie de l’agent public n’a pas nécessité d’arrêt ? Le médecin du travail déclare le fonctionnaire inapte à exercer ses fonctions suite à son état de santé physique. Le reclassement vers un emploi de son grade s’effectue sur l’avis du médecin.
L’agent contractuel peut refuser la proposition de reclassement de son administration. Ce refus entraîne son licenciement à la fin du préavis indiqué dans sa lettre de licenciement. Le fonctionnaire peut refuser d’effectuer sa période de préparation au reclassement et demander directement son reclassement ou détachement.
Les modalités pour reclasser ou détacher les fonctionnaires inaptes physiquement s’appuient sur les textes de loi suivants :
Les administrations ont l’obligation de reclasser leurs fonctionnaires inaptes physiquement à exercer leurs fonctions. La décision intervient après avis du comité médical, CDG ou médecin du travail. Les agents titulaires sont en priorité reclassés dans des emplois du même grade dans leur administration d’origine. Lorsque c’est impossible, Ils sont alors reclassés dans un poste d’un autre corps ou cadre d’emploi. Les fonctionnaires peuvent demander leur détachement dans l’une des deux autres fonctions publiques. Soit parce qu’ils ne peuvent être reclassés dans leur propre administration. Ils peuvent aussi accéder à autre corps ou cadre d’emplois par voie de concours ou mobilité verticale.
Les fonctionnaires ont droit à une période préparatoire au reclassement d’une durée d’un an maximum. La PPR est considérée comme une période de service effectif. Elle prépare à l’exercice de nouvelles fonctions. Pendant la durée de la PPR, les fonctionnaires peuvent engager des actions de formation. Il peut également s’agir de périodes d’observation ou de mises en situation.
Les règles pour reclasser un agent public non titulaire sont régies par les textes de loi suivants :
Retrouvez quelles sont les modalités de mise en œuvre pour reclasser des agents publics non titulaires.
L’agent contractuel a le droit d’être reclassé s’il occupe un poste permanent vacant en CDD ou CDI. Il existe deux raisons de le reclasser. Soit son inaptitude physique au retour d’un congé maladie, maternité, paternité ou d’adoption. Soit la modification de son contrat de travail entraînant la perte involontaire de son emploi.
L’agent contractuel est convoqué à un entretien préalable à son licenciement. Sa hiérarchie l’informe de la durée de son préavis et du délai dont il dispose pour demander son reclassement. S’il ne peut être reclassé, l’agent est licencié à la fin de son préavis. Les emplois proposés doivent être dans un service de son administration d’origine et de catégorie équivalente. L’accord de l’agent est nécessaire si l’emploi proposé est de catégorie inférieure.
Vous avez un projet de reclassement professionnel dans la fonction publique ? Confiez votre procédure d’outplacement à notre cabinet ABACUS Outplacement, partenaire RH en mobilité professionnelle. Nous accompagnons votre fonctionnaire inapte pendant sa période de préparation au reclassement. Nous assistons votre agent public contractuel vers son retour à l’emploi. Contactez-nous dès à présent pour discuter de vos besoins en mobilité interne et externe.
Vous n’êtes pas prêt à donner une suite favorable à la demande de votre salarié : celle de rompre bilatéralement le contrat de travail qui vous lie ? Il est alors de votre responsabilité de lui adresser une lettre de refus de rupture conventionnelle. Comment rédiger cette lettre ? Découvrez la réponse.
L’outplacement a fait ses preuves dans l’accompagnement des salariés à la transition professionnelle.
Mesuré selon le contexte de l’entreprise (PSE, licenciement économique individuel ou collectif), il s’inscrit dans une logique « gagnant-gagnant » :
Partager
cet article