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Si vous cherchez à comprendre comment négocier un préavis de démission, c’est certainement dans le but de bénéficier d’un départ anticipé ou, a minima, minimiser votre temps de service au sein de votre entreprise avant de quitter celle-ci. Mais comment initier, unilatéralement, une rupture de contrat de travail et gagner en même temps la faveur de votre employeur pour supprimer ou réduire votre préavis ? Voilà une question dont la réponse mérite toute votre attention…
Lorsque vous êtes salarié en CDI et démissionnaire, vous n’êtes pas immédiatement libre de tout engagement. Des textes réglementaires vous imposent d’observer un certain temps au sein de votre entreprise actuelle avant votre départ définitif. La durée du préavis est fonction, entre autres, de votre ancienneté et de la catégorie du poste que vous occupez dans l’entreprise. Pour connaître ce délai, référez-vous à la convention collective en vigueur dans votre entreprise, à votre contrat de travail, etc.
Alors, que se passe-t-il lorsque vous déposez votre démission en CDI : contrat à durée indéterminée ? Votre patron a l’obligation d’accepter votre démission, mais pas de vous dispenser ou d’écourter votre délai de préavis.
Vous vous retrouverez face à l’un des scénarios suivants :
Considérons cette dernière hypothèse et voyons quelles stratégies adopter pour réussir votre négociation.
La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez négocier votre préavis avant ou après le dépôt de votre lettre de démission. Mais revenons sur notre sujet : comment réussir votre projet ?
Préparez soigneusement votre rencontre avec votre patron et trouvez en amont des arguments suffisamment convaincants pour obtenir une dispense totale de préavis et anticiper ainsi votre départ de l’entreprise. Soyez force de proposition et montrez, par exemple, que vous respectez bien la culture de l’entreprise, que vous avez une alternative (suffisamment forte) à votre départ sans passer par le délai de préavis.
Une proposition gagnant-gagnant (qui vous arrange et arrange votre entreprise), ne laissera pas votre chef hiérarchique indifférent. Pour mettre toutes les chances de votre côté, n’hésitez pas à approcher, au besoin, la délégation du personnel du CSE (comité social et économique), de votre entreprise (si celle-ci en dispose). Si la négociation d’anticipation de votre départ définitif échoue, continuez votre démarche en cherchant à réduire la durée de votre séjour au sein de l’entreprise.
La collection collective de votre entreprise prévoit-elle des heures de recherche d’emploi à ses employés ? L’accord de l’entreprise vous accorde-t-il des RTT (réductions du temps de travail) ? Cumulez ces heures de recherche d’emploi et vos RTT restantes, et négociez-les contre la réduction de votre préavis à la suite de votre démission.
Par ailleurs, même si les congés payés ne peuvent pas se substituer à votre préavis de démission, sollicitez l’indulgence de votre patron pour qu’ils soient comptabilisés dans le calcul du délai de préavis. Si vous obtenez une telle faveur, vous gagnez doublement : vous avancez votre départ en bénéficiant d’une dispense partielle de préavis, et vous percevez en même temps une indemnité compensatrice de congés qui vous est versée sur le compte de Pôle emploi (après votre inscription sur cette plateforme).
Selon vous, de quoi votre patron a-t-il peur lorsqu’il se montre réticent à l’idée de vous laisser partir avant la fin de votre préavis de démission ? La réponse est simple : un poste vacant lui est préjudiciable et le recrutement de votre remplaçant peut lui prendre du temps. Pour résorber cette situation, proposez-lui de l’aider à gagner du temps en lui trouvant une personne aussi (voire plus), compétente que vous pour vous remplacer.
Une autre astuce (pour trouver une alternative à votre préavis), serait de vous engager à former et à encadrer l’un de vos collègues pour qu’il puisse prendre votre relève, ne serait-ce qu’en attendant le recrutement définitif d’un salarié pour occuper votre poste. Les idées ne manquent pas dans ce sens, il vous revient de trouver celle qui vous semble être la meilleure.
Beaucoup de salariés en CDI démissionnent dans le but de changer de métier. Votre démission est-elle, elle aussi, motivée par un projet de reconversion professionnelle ? Si tel est le cas, sachez que démissionner et négocier son préavis sont une chose, préparer sa reconversion après la démission en est une autre. En effet, réussir sa reconversion nécessite aujourd’hui des conseils solides et un accompagnement digne d’un expert en outplacement, à l’image d’ABACUS Outplacement. N’hésitez pas à solliciter notre expertise si votre objectif est vraiment de réussir votre reconversion après une démission.
Vous n’êtes pas prêt à donner une suite favorable à la demande de votre salarié : celle de rompre bilatéralement le contrat de travail qui vous lie ? Il est alors de votre responsabilité de lui adresser une lettre de refus de rupture conventionnelle. Comment rédiger cette lettre ? Découvrez la réponse.
L’outplacement a fait ses preuves dans l’accompagnement des salariés à la transition professionnelle.
Mesuré selon le contexte de l’entreprise (PSE, licenciement économique individuel ou collectif), il s’inscrit dans une logique « gagnant-gagnant » :
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